Les maladies parodontales : diagnostic et plan de traitement

On regroupe sous le terme de maladies parodontales les maladies touchant les tissus de soutien des dents (gencive, os, ligament). L’ensemble de ces tissus est appelé parodonte.

1) Les gingivites et parodontites

C’est la plaque dentaire (accumulation de bactéries) qui est le principal agent responsable du développement de ces maladies parodontales.

  • La plaque dentaire se dépose entre chaque brossage. En cas de techniques de brossage inadaptées ou inefficaces, cette plaque s’accumule au niveau gingival et se transforme en tartre au bout de 72 heures en se calcifiant.
  • L’organisme va vouloir se défendre contre ces bactéries. Il y a alors création d’une réaction de défense inflammatoire limitée à la gencive : c’est le stade de la gingivite.
  • Sous l’effet cumulé de facteurs de risque parodontaux et d’accumulation de plaque et de tartre, la gingivite peut évoluer en parodontite et atteindre les tissus parodontaux profonds.

Les facteurs de risque peuvent être génétiques, environnementaux (tabac…), locaux (mauvaise occlusion, malpositions dentaires, bruxisme) ou liés à la santé générale (diabète non stabilisé, grossesse…).

Signes de la gingivite : la gencive est rouge, lisse, gonflée, elle saigne facilement au contact et parfois même spontanément. Une gencive saine doit être rosée et adhérente à l’os sous-jacent.

Traitement

  • conseils pour une hygiène adaptée, avec utilisation de fil dentaire et de brossettes interdentaires
  • détartrage annuel effectué au cabinet
  • emploi éventuel de bains de bouche antiseptiques, sur prescription et pour une courte durée

Signes de la parodontite : un «déchaussement» des dents, c’est-à-dire que l’os de soutien de la dent perd de la hauteur et la dent apparaît alors plus longue. Des mobilités et des déplacements dentaires sont des signes d’alerte.
Traitement : l’objectif du traitement est la disparition de la poche parodontale
A lire : Le traitement des parodontites

2) Les récessions parodontales

Il s’agit d’une modification de la gencive au niveau du collet de la dent. Lors d’une récession parodontale, la gencive se rétracte, si bien que la racine se dénude progressivement. La gêne peut être seulement esthétique mais aussi entraîner une hypersensibilité dentinaire. Le traitement consiste en :

  • une adaptation de la méthode de brossage à cette situation de fragilité gingivale
  • un suivi attentif de l’évolution

A noter : en cas de perte gingivale importante et/ou inesthétique, une greffe de gencive pourra être proposée.

 

3) L’abcès parodontal

Il s’agit d’une infection aiguë localisée dans une poche parodontale.
Signes : gonflement, rougeur, fortes douleurs. La dent peut être mobile.
Un traitement d’urgence s’impose.

La mylolyse dentaire ou lésion cervicale d’usure

La mylolyse ou lésion cervicale d’usure se définit comme une perte de matière dentaire se localisant au collet de la dent.

Elle se caractérise par une cavité située dans la partie cervicale de la dent c’est-à-dire au niveau de la jonction entre la couronne et la racine. Cette lésion est brillante, dure au sondage et peut prendre une légère coloration brune.

Ce défaut de la dent n’est pas lié à une carie.

Origine de la mylolyse

Pour certains auteurs elle serait essentiellement liée au bruxisme (grincement des dents).
Le bruxisme exerce des forces importantes sur les dents ce qui provoque, en plus de l’abrasion den-taire, le décollement progressif des prismes d’émail par mise en flexion de la jonction couronne-racine. Ce phénomène est amplifié quand le parodonte (tissu de soutien de la dent) est solide et donc rigide.
A consulter : Le bruxisme

D’autres facteurs peuvent entrer en jeu :

  • Un brossage vigoureux et horizontal avec l’utilisation d’une brosse dure
  • La prise d’aliments trop acides
  • Un problème de reflux d’acide gastrique

Quels traitements ?

La mylolyse ne présente pas de risque pour les dents. L’évolution est en général atténuée ou stoppée si on en identifie les causes :

  • Rectification de la technique de brossage
  • Limitation de la prise d’aliments acides
  • Contrôle d’éventuels reflux gastriques à l’aide de médicaments adaptés

Un traitement des mylolyses peut néanmoins être mis en place si le patient évoque une douleur (sensibilité thermique) ou une gêne esthétique.
Il consiste alors à combler la perte de substance par des matériaux adaptés (composites) collés.

Pourquoi faut-il rajouter une dent manquante ?

La totalité des dents des deux maxillaires constitue un ensemble stable. Nos dents se maintiennent en place grâce à leurs voisines, à gauche et à droite, en haut ou en bas.

La perte d’une dent (ou édentation) peut sembler un évènement anodin, surtout lorsqu’il s’agit d’une seule dent et qu’elle est peu visible. Mais puisqu’il manque alors une pièce de cet ensemble, tout l’équilibre de la bouche en est perturbé.

Une dent absente est la conséquence de la perte de la racine de la dent en question. Cette racine a été perdue à la suite d’un choc, d’une carie importante ou d’une maladie parodontale (infection des tissus de soutien de la dent) menant au déchaussement.
Une restauration sans racines n’est alors plus possible et l’extraction devient nécessaire.
A lire : Les maladies parodontales

Conséquences sur les dents voisines et antagonistes (dents du haut et du bas)

La nature a « horreur du vide» et cherche constamment à se rééquilibrer. Ainsi, au bout de quelques mois à peine après l’extraction, les dents voisines se déplacent, se desserrent, perdent leurs points de contacts et se couchent jusqu’à réduire presque complètement l’espace qu’occupait la dent extraite (migration).

Conséquences :

  • Survenue d’espaces entre les dents avec des aliments qui se logent dans ces espaces favorisant la formation de bourrages alimentaires, avec douleurs et finalement caries (les dents voisines d’une édentation sont souvent cariées).
  • Problèmes de gencives : ces espaces, ainsi que la mauvaise position des dents, permettent l’accumulation de la plaque dentaire et du tartre.
  • Diminution du coefficient masticatoire : si deux dents, par exemple, sont absentes sur une arcade cela équivaut à 4 dents absentes sur le plan de l’efficacité masticatoire car les dents antagonistes ne travaillent plus.
  • Surcharge de travail pour les dents situées sur l’autre côté de la mâchoire et qui se fragilisent. Un tel déséquilibre des forces pourra entraîner des fractures de l’autre coté.
  • Equilibre de la bouche perturbé avec des conséquences sur les articulations des mâchoires (craquements, claquements, ressauts, douleurs)
  • Préjudice esthétique : l’extraction d’une dent du fond pourra provoquer un décalage des dents de devant ce qui perturbera le sourire.

Les conséquences du non-remplacement d’une dent manquante ne sont donc pas anodines.
Aussi, dès que possible, faites remplacer la, ou les dents, qui ont été extraites.
Les solutions sont nombreuses (bridge, implant, appareil dentaire).

DAM et articulations temporo-mandibulaires (ATM)

L’ancien terme de SADAM, remplacé aujourd’hui par celui de DAM (désordres de l’appareil manducateur), désigne les troubles musculaires et articulaires qui touchent la mandibule et ses articulations.

Les articulations temporo-mandibulaires (ATM) se situent à la base du crâne et permettent les mouvements de la mâchoire inférieure (mandibule). Leur rôle est essentiel dans la mastication.
Placées en avant des conduits auditifs, on distingue la partie crânienne de l’articulation (la cavité glénoïde ou fosse articulaire), sa partie mandibulaire (condyle mandibulaire) et le disque intermédiaire (ménisque).

Sur tous les côté de l’ATM, et sur l’articulation elle-même, s’accrochent les muscles masticateurs qui lui permettent d’effectuer tous les mouvements de la mandibule. Ces muscles sont très puissants.

Symptômes des pathologies de l’appareil manducateur

Les symptômes peuvent être aigus ou chroniques

  • Craquements, ressauts ou blocages en ouvrant et fermant la bouche (déplacement ou usure des pièces articulaires)
  • Myalgies : contractures douloureuses des muscles entourant les articulations au réveil ou lors des efforts mandibulaires
  • Limitation des mouvements, ou déviation de la mandibule lors de l’ouverture buccale
  • Modification de l’occlusion (contacts des dents antagonistes)
  • Maux de tête, douleurs locales
  • Problème d’audition (acouphènes)

 

Causes de ces pathologies ?

Ces causes sont multiples, parfois délicates à mettre en évidence, et discutées.

  • Troubles de l’occlusion (contacts dentaires perturbés entre les dents du haut et les dents du bas)
  • Excès de stress
  • Postures et tics contraignant la mandibule (sommeil ventral, excès de chewing-gum, le fait de se ronger les ongles…)
  • Bruxisme (crispation et grincement des dents)
  • Problèmes structurels (asymétrie du visage, malpositions dentaires…)
  • Traumatismes

Prise en charge, traitements

Un questionnement soigneux du patient et un examen bucco-dentaire approfondi, sont indispensables pour établir un diagnostic. Une radio panoramique peut être utile dans certains cas. Les traitements sont souvent pluridisciplinaires (dentiste, médecins, kinésithérapeute).

* Soulagement des symptômes et lutte contre la douleur. Une relaxation (repos des muscles concernés) est recherchée par le port d’une gouttière occlusale. Des antalgiques, anti inflammatoires ou médicaments relaxants peuvent être prescrits selon les cas.
* Des séances de kinésithérapie peuvent faciliter une meilleure utilisation de la mandibule.
* Dans un second temps, après le soulagement des signes et symptômes, une équilibration occlusale, un traitement orthodontique (réalignement des dents) ou un traitement prothétique (remplacement des dents manquantes) seront envisagés s’ils permettent de répondre à un problème structurel.

Les gouttières occlusales

Une gouttière occlusale est un dispositif orthopédique modifiant l’établissement des contacts entre les dents du haut et les dents du bas (occlusion).

C’est un appareil en résine, dure ou molle, porté généralement la nuit, mais aussi dans certains cas le jour. Il peut avoir différentes formes et être placé soit au maxillaire (mâchoire du haut) soit à la mandibule (mâchoire du bas). Une gouttière doit être réglée en bouche par le dentiste.
L’indication et la fabrication d’une gouttière (aussi appelée orthèse) répondent à un diagnostic précis propre à chaque situation.

Pourquoi porter une gouttière ?

  • La malposition des mâchoires risque d’entraîner des problèmes musculo-squelettiques sérieux. Ces problèmes se manifestent alors par des douleurs au niveau des muscles de la mâchoire, des articulations, des migraines. Lorsque ces symptômes s’aggravent, les articulations peuvent craquer, les oreilles se boucher. Le cou et les épaules deviennent douloureux et l’ouverture de la bouche est difficile à cause de crampes.
  • La gouttière occlusale, correctement réglée, permet un relâchement des muscles de la mâchoire, et des autres muscles impliqués dans les douleurs. Les articulations des mâchoires sont alors soulagées.
  • Les gouttières sont aussi utilisées comme moyen de protection des dents quand des habitudes de grincement provoquent leur usure excessive (on parle de bruxisme).

 

Comment est faite une gouttière ?

  • Une gouttière est conçue sur mesure à partir d’empreintes dentaires. Elle peut être fabriquée en laboratoire de prothèse dentaire, ou au sein du cabinet dentaire.
  • Il existe différents types de gouttières, mais la plus répandue est la gouttière de reconditionnement musculaire. Ce type de gouttière permet de corriger les désordres de la mandibule et les pathologies de l’ATM liées aux crispations (involontaires et souvent incontrôlables des muscles de la mâchoire).
  • La gouttière étant préparée, elle est réglée en bouche par le chirurgien-dentiste. Elle doit, en particulier, être équilibrée lors de la fermeture de la mâchoire pour assurer le calage et le centrage des dents et des articulations. Elle permet aussi de guider les mouvements latéraux de la mandibule.

Une gouttière est en général portée de façon discontinue, essentiellement la nuit. Mais dans certains cas elle peut être portée en permanence pour quelques semaines.

Il n’est pas souhaitable de maintenir en bouche une gouttière pour des périodes très longues.

L’usure dentaire

La dent est un organe vivant et les tissus dentaires, en particulier l’émail, sont sensibles à des phénomènes d’usure. Différents facteurs peuvent accélérer ce processus.

  • Le frottement des dents entre elles, le plus souvent dû à une mauvaise occlusion entre les deux mâchoires. Cela touche surtout les incisives et les canines.
    Les personnes atteintes de bruxisme sont particulièrement menacées. Rappelons que le bruxisme est l’action de grincer des dents le plus souvent durant le sommeil en produisant des bruits de frottement dentaire. Les dents s’usent alors prématurément.
    Le fait de serrer les dents toute la journée conduit aussi à une usure dentaire.
  • Le contact des dents avec un élément extérieur (mordillement d’un objet, brossage agressif…), entraîne souvent une sensibilité au niveau du collet des dents.
  • Les boissons (sodas, jus de fruit, boissons énergétiques…) riches en acides sont de plus en plus présentes dans l’alimentation d’aujourd’hui. Une consommation trop importante rend l’émail vulnérable à l’érosion.
  • Des désordres nutritionnels répétés (vomissements) peuvent aussi avoir des répercussions sur l’émail de la dent.
  • Les dentifrices, lorsqu’ils sont trop abrasifs, peuvent entraîner une érosion au niveau du collet des dents.

 

Recommandations

Les stades précoces d’usure passent parfois inaperçus. Une douleur même légère doit vous alerter et le dialogue avec le praticien permettra d’en déterminer l’origine. Des mesures de soin et de prévention vous seront ensuite proposées.

– Il est possible de traiter le collet des dents afin d’en diminuer la sensibilité.
– Le port de gouttières pendant la nuit permet de protéger les dents en cas de bruxisme.
– Des restaurations esthétiques (pose de facettes ou de couronnes esthétiques par exemple) apportent une solution à certains cas d’usure.

Conseil après une intervention chirurgicale dentaire

Les interventions chirurgicales sont souvent suivies d’une gêne et d’un inconfort passagers. Des règles simples permettent de gérer au mieux les suites opératoires.

L’hygiène buccale et les bains de bouche

Une bonne hygiène buccale est la clé d’une cicatrisation rapide et de qualité. Après l’intervention, vous devez continuer vos brossages habituels dans les zones non douloureuses. Pour assurer la propreté de la zone opérée, faites les bains de bouche qui vous ont été prescrits avec le plus grand soin. Attention : ne commencez les bains de bouche que le lendemain de l’intervention, car des rinçages trop vigoureux dans les premières 24 heures risqueraient de provoquer un saignement et de retarder la cicatrisation.

Le tabac

Il entrave de façon importante la cicatrisation. Son arrêt temporaire est vivement conseillé dans les jours qui suivent l’intervention, et en particulier dans les cas de pose d’implant, de greffe gingivale ou osseuse.

Les médicaments

Suivez à la lettre les prescriptions de l’ordonnance qui vous a été remise au Cabinet dentaire. En cas d’intolérance à l’un des médicaments prescrits, contactez immédiatement le Cabinet pour qu’il soit remplacé par un autre produit.

La douleur

Il est normal de ressentir une gêne après une intervention chirurgicale. Sachez qu’il est plus facile de prévenir la douleur que de la traiter une fois qu’elle est installée. C’est pour cette raison qu’il est préférable de prendre une première dose d’antalgique avant même la fin de l’anesthésie et de continuer les prises systématiquement les premiers jours, sans attendre que la douleur ne revienne.

Les saignements

Ils peuvent persister de quelques heures à quelques jours après l’intervention chirurgicale. La présence de saignements modérés ne doit pas vous inquiéter. Pour y faire face, appliquez une compresse propre au niveau du saignement et comprimez avec le doigt ou en mordant sur la compresse pendant 10 à 30 minutes. Si le saignement persiste malgré tout, contactez le Cabinet. Evitez également de cracher les premiers jours car cela peut déclencher un saignement.

Les œdèmes (gonflements) et les hématomes

Ils sont fréquents et parfois impressionnants. Les œdèmes peuvent être prévenus en appliquant une poche de glace sur la joue pendant une trentaine de minutes, en la retirant de temps en temps. Les œdèmes et les hématomes disparaissent progressivement dans les jours qui suivent l’intervention.

L’alimentation

Elle doit être froide ou tiède pendant les 24 premières heures. Une alimentation trop chaude risque de faire saigner la plaie et de perturber la cicatrisation. Si vous avez du mal à mastiquer les premiers jours, adoptez une alimentation molle.

Conseils avant une intervention chirurgicale dentaire

La bonne préparation d’une intervention dentaire vous permettra d’en obtenir les meilleurs résultats avec un minimum de désagréments.

Nous vous conseillons de :

  • venir habillé de manière confortable
  • pour les femmes, d’éviter le maquillage y compris une crème de jour (cela peut gêner la pose des champs opératoires)
  • prendre vos médicaments habituels, sauf avis contraire de notre part
  • commencer la médication qui vous a été éventuellement donnée
  • sauf avis contraire du praticien, prendre vos repas normalement avant l’intervention
  • vous laver soigneusement les dents et effectuer un bain de bouche

Avant de partir de chez vous :

  • préparez des sachets de glace que vous pourrez placer sur votre joue dès votre retour (en les isolant de la peau avec une serviette ou un linge) afin d’éviter hématome et œdème post-opératoires
  • ayez avec vous le traitement antalgique post-intervention, s’il a été prescrit
  • prévoyez une alimentation qui évite le chaud après l’intervention

Les traumatismes dentaires

Tout traumatisme dentaire, chez l’enfant comme chez l’adulte, nécessite l’avis d’un dentiste, avec éventuellement un examen radiologique et un suivi dans la durée.

Ce sont les dents antérieures (incisives et canines) qui sont les plus exposées. Depuis les chutes dans la cour de récréation jusqu’aux accidents de bicyclette, ski, rollers… C’est chez le jeune enfant et l’adolescent qu’il y a le plus de risques de traumatismes.
Une dent accidentée est menacée de perte de sa vitalité. Cette atteinte de la pulpe dentaire peut entraîner la formation d’abcès et, à terme, la destruction de la racine et la perte de la dent.
Le problème principal concerne les dents définitives mais il faut savoir que l’atteinte d’une dent de lait peut retentir sur la dent qui lui succédera. Il est important de déterminer s’il s’agit d’une dent de lait ou d’une définitive.
Les dents définitives antérieures apparaissent entre 5 et 6 ans. En cas de doute il faut considérer que la dent traumatisée est une dent définitive.

Expulsion d’une dent (avulsion)

1) Récupérer la dent en la prenant par l’extrémité
2) Ne pas la nettoyer ni gratter la racine
3) Replacer si cela est possible la dent dans son alvéole osseuse

Si cela n’est pas possible :
– mettre la dent directement dans la bouche du patient (sous la langue) en s’assurant qu’il ne va pas l’avaler, et cela bien sûr s’il n’est pas inconscient
– sinon la placer dans une solution de sérum physiologique ou dans du lait, ou mettre la dent dans du film plastique alimentaire
– maîtriser le saignement par compression, avec une compresse ou un mouchoir propre

Dans les deux cas, la réimplantation, si elle est envisageable, devra se faire très rapidement et dans un délai d’1 heure.

Si nous ne sommes pas joignables, prenez immédiatement contact avec le service d’odontologie, de stomatologie ou d’ORL de l’hôpital le plus proche.

Fracture d’un morceau de dent et de l’émail

Suivre le même processus qu’avec une dent expulsée : récupérer le morceau fracturé qui pourra éventuellement être recollé et le conserver dans la bouche ou dans du lait.
Consulter rapidement.
La dent est alors reconstituée avec un matériau composite de la même couleur que l’émail.

Déplacement d’une dent

– La dent déplacée est mobile : le geste d’urgence consiste, à chaud, à la replacer correctement avec la pression des doigts en prenant soin de ne pas aggraver les lésions.
– La dent déplacée est immobile : ne pas y toucher et consulter très rapidement.

Choc sans effet visible immédiat

Le patient doit néanmoins consulter et, si nécessaire, être suivi sur une durée d’1 an. Un choc peut avoir des conséquences cachées, comme une petite fêlure, des lésions au niveau de la racine et de la pulpe dentaire (nerfs et vaisseaux qui irriguent la dent). Pendant cette période, une attention toute particulière sera apportée à la dentition : une douleur ou un changement de couleur de la dent seront des signaux d’alerte.

Je n’ai jamais mal aux dents, faut-il aller chez le dentiste ?

Oui ! Ne serait-ce que pour garder le plus longtemps possible ce bon état dentaire.

Beaucoup de choses se passent dans notre bouche sans que l’on s’en rende vraiment compte.

Tout au long de la vie, la bouche se transforme : les dents de lait poussent puis disparaissent ; les dents définitives arrivent à leur tour ainsi que les dents de sagesse et tout cela dure pendant près de quinze ans.

Une première question à se poser : ai-je assez de place dans ma mâchoire pour que mes dents soient bien alignées ? Car s’il est facile de rectifier une malposition dentaire à son début, cela est ensuite plus délicat.

La vie des dents

 

Les dents ne sont pas constituées d’un matériau inerte. Elles évoluent tout au long de la vie et l’ensemble bucco-dentaire est en relation avec tout l’organisme.

Chaque jour nous utilisons notre bouche pour manger. Nous mastiquons des aliments très différents. En permanence des changements surviennent dans notre bouche et nous ne prêtons pas attention à ces variations qui modifient l’écologie globale de notre bouche. Des débris alimentaires microscopiques, mélangés à de la salive, se déposent sur les dents et les gencives.

Des microbes, très nombreux en bouche, attaquent discrètement l’émail des dents. Ils peuvent aussi s’accrocher aux racines des dents et provoquer une inflammation de la gencive. Ces attaques risquent de se multiplier. Une inflammation gingivale s’installe ou de petites caries apparaissent, tellement minimes que l’on n’en a pas conscience.
Il n’y a que le dentiste qui ait la possibilité de déceler ces attaques.

Aller consulter avant de ressentir gêne ou douleur est la meilleure façon de prévenir un désagrément futur.

Les habitudes quotidiennes engagent l’avenir

 

Il existe d’autres raisons pour se faire suivre régulièrement. En effet il est important de prévoir à l’avance certains problèmes qui pourraient être facilement traités mais qui s’installent ensuite avec le temps.
La manière dont j’entretiens mes dents est-elle satisfaisante ? Dois-je modifier certaines habitudes alimentaires ? Y a-t-il des précautions particulières à prendre pour que l’état de ma bouche ne soit pas défavorable à ma santé générale ? Comment éviter les troubles liés à l’âge ?

Nous répondrons à toutes vos questions.